Qualité de l'air intérieur

Nous passons 85% de notre temps dans des environnements clos, soit à la maison, soit au travail, et c’est encore plus vrai pour les enfants en bas âge, âgées ou à mobilité réduite.  

Les polluants de l’air intérieur contribuent fortement à aggraver les maladies allergiques, qui concernent jusqu’à 30% de la population car l’air intérieur est bien plus pollué que l’air extérieur, et cela peut provoquer des maux de tête, des irritations, de l’asthme, voire parfois des cancers et des perturbations endocriniennes (du système hormonal).

Le renforcement de l’étanchéité à l’air pour réaliser des économies de chauffage contribue à une concentration des polluants, ainsi il est important de surveiller spécialement certains polluants et de ventiler correctement les locaux.

La qualité de l’air intérieur reste un sujet essentiel pour la santé de chacun, en lien avec une bonne isolation, une bonne ventilation et un chauffage de qualité.

• Biologiques : moisissures, bactéries, acariens, allergène d’animaux, légionelles.

Une vigilance est nécessaire sur les moisissures, qui envahissent bien trop souvent les murs des logements. Pour plus d'information consultez notre page sur la ventilation.

• Chimiques : Composés organiques volatils (COV), monoxyde de carbone, dioxyde d’azote, pesticides, etc. Voir les détails ci-après.
• Physiques : particules fines, fibres minérales, amiante, radon, champs électro-magnétiques, bruit.

Chacune de ces pollutions requiert des précautions spécifiques.

• Eviter les combustions : feu, cigarettes, bougies, encens, parfum, toutes les combustions apportent des dégagements potentiellement toxiques.
  • Eviter de fumer en intérieur
  • Eviter les bougies d’ambiance, surtout celles qui sont parfumées
• Attention aux substances chimiques incluses dans les meubles, matériaux, produits de déco, d’entretien, de bricolage, car elles contiennent des molécules chimiques potentiellement toxiques
  • Choisir des produits étiquette A+
  • Toujours aérer si on utilise un produit chimique même inodore
  • Préférer du mobilier d’occasion
  • Pour le mobilier neuf, préférer du bois massif ciré plutôt que vernis ou peint, éviter les agglomérés qui contiennent des colles émissives.
  • Se protéger avec un vrai masque FFP2, en faisant spécialement attention au ponçage sur des vieilles peintures et des vieux vernis qui peuvent contenir du plomb ou des solvants toxiques, donc à l’écart des espaces de vie et des enfants.
  • Eviter les plastiques en revêtements de sols et de murs, en luminaires, mobilier…
  • Eviter les parfums d’intérieur
  • Eviter la javel et les produits d’entretien qui contiennent des parfums et des adjuvants impactants (air, eau, sols, ressources, déchets, …) Il est tout à fait possible d’utiliser des produits comme le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude, le savon noir ou l’alcool ménager 

L’assainissement de l’air passe par deux précautions quotidiennes :

• Le renouvellement de l’air avec une ventilation qui balaye le logement depuis les pièces sèches vers des extractions dans les pièces humides. L’aération avec l’ouverture des fenêtres est un appoint complémentaire à la ventilation. Pour plus d'informations, consultez notre page "Ventilation"
• Le bon équilibre entre chaleur et humidité : un logement est constamment dans des mouvements de flux, les taux d’humidité varient entre 40 et 65%. Ce qu’il faut éviter, c’est d’avoir un taux d’humidité qui reste en permanence au-dessus de 60% avec une température supérieure à 20°, car cela favorise les émanations des polluants et les moisissures. S’équiper d’un thermomètre et d’un hygromètre donnera une bonne mesure afin de surveiller les valeurs. Pour plus d'informations, consultez nos pages "Humidité" et "Chauffage"
• Bien régler son chauffage au bois ou au gaz, notamment pour éviter les intoxications au monoxyde de carbone.  Il existe des petits appareils détecteurs de polluants dont vous pouvez équiper votre logement (pour le mono ou dioxyde de carbone, pour les COV).